Portrait de Liliana Castaño

De la Colombie à la Gaspésie : entretien avec Liliana Castaño

Originaire de Cali, en Colombie, Liliana Castaño est venue au Québec une première fois en 2008. Sa fille, mariée à un homme de Chandler qu’elle avait rencontré en Colombie, venait d’avoir un bébé. Liliana reste alors trois mois, puis retourne dans son pays. Et en décembre 2010, elle fait le grand saut : elle revient avec son fils de 8 ans s’installer pour de bon à Chandler.

À l’époque, ni Liliana ni son fils ne parlent français, mais celui-ci apprend très rapidement. « C’est une éponge! », affirme-t-elle. De son côté, Liliana apprend d’abord le français avec sa fille et son conjoint, puis chez Global Media, à Chandler, où elle occupe son premier emploi dans la région.

Liliana en compagnie de sa fille, de son fils et son petit fils

Trois ans après son arrivée, elle fait une belle rencontre. « J’ai connu Mario et je me suis mariée avec lui. » Son mari possède une compagnie de son et éclairage, MR Son, à Chandler. Un an après leur mariage, l’éclairagiste et ami qui travaillait avec son mari est décédé. « J’ai alors appris, tranquillement, à faire l’éclairage ».

En plus de travailler aux côtés de son conjoint sonorisateur comme éclairagiste, Liliana a récemment obtenu un contrat à titre de responsable de l’entretien à la polyvalente de Chandler. Elle s’adonne aussi à la fabrication et à la vente de crèmes, de masques et d’autres produits de beauté. « Tout est 100 % naturel! », s’exclame-t-elle fièrement.

Il faut dire que Liliana est une entrepreneure dans l’âme. « J’adore travailler! », affirme-t-elle. En Colombie, elle avait son entreprise de recyclage et de transformation de plastique. « Je travaillais avec les sans-abris. Le matin, je leur donnais du café et de l’aguapanella (une boisson à base de panela, un dérivé de jus de canne à sucre). » Ils partaient ensuite ramasser des déchets de plastique, que Liliana leur achetait et transformait en composite bois-plastique. Ce matériau était ensuite utilisé pour fabriquer du mobilier pour les parcs, notamment. À travers ses multiples occupations, Liliana planche actuellement sur un projet pour mettre cette expertise à profit en Gaspésie. « Rien n’est impossible! C’est ce que je dis à ma fille et à mon garçon. »

 

L’apprentissage d’une deuxième langue

Au fil des ans, le fils de Liliana a été un précieux allié pour elle, agissant souvent comme traducteur. « J’ai appris le français à l’oreille », confie-t-elle. En 2019, le SANA lui parle de la possibilité de suivre des cours de français dans la MRC du Rocher-Percé. Liliana accepte avec enthousiasme de suivre des cours, d’abord offerts en personne à Port-Daniel, puis en virtuel en raison de la pandémie.

 

La Gaspésie et l’hiver

Ce qui a le plus marqué Liliana à son arrivée en Gaspésie, c’est « la tranquillité. J’adore ça! Et le climat froid. Dans mon pays, il faisait toujours 32-33. J’adore aussi la mer. Les petits villages. Les paysages. J’ai adoré surtout Percé. »

Son mari possède un petit chalet dans la montagne où elle aime beaucoup se rendre, surtout l’hiver, pour faire de la raquette et de la glissade. Elle a aussi essayé le ski alpin à la Station touristique Pin Rouge. « La première fois que je suis allée je tombais tout le temps! », dit-elle en riant. Elle a beaucoup apprécié la glissade sur tube. « C’est super beau! »